12 oct. 2011

[Poé] Kernsturmkraut


Il existe un ensemble de planètes
Ralenties dans le temps par leur poids
Extrême pourtant la vie est née puis vint
L’histoire elle-même avec ses cataclysmes

Des vallées gigantesques et temples
En bois / tissus dans des jungles / plaines
Balayées par le vent / roi qui vint de l’est
Et monochromes en lin construits puis soudain

Disparus

Il existe un ensemble de planètes
Ralenties par leur poids dans le temps
Des maisons de boue claire ou d’argile bl*n*
Lissées par la désolation de la guerre

Par un déluge de métaux lourds et sacrés
Dans la couronne du ciel depuis toujours
Tout ondula – se tordit – et tout fut lisse
Et tout est nu / clair comme au premier jour

Toute est nu or

On y trouve encore une sorte de bruyère
Inconnue des anciens – de la "Terre" même
Avant le grand matin de cendres et de fer
Appelée Kernsturmkraut par les locaux

Imaginaires

Six pétales noir violacé – sombres rayons
D’un truc bizarre, comme un trésor
Espèce de bulbe étoilé, odorant
Dont je vous donne la couleur > #39021D

Il existe un pays de vallées qui résonnent
La vie y laisse une signature dont se nourrit
La terre de l’intérieur – qui la bouffe
En retour : c’est la fleur qui pullule / résonne

Échoue à reproduire

Elle pullule et s’impose et vibre / fleurit
Dans les salles de classe, les cuves de pierre
Vénéneuse et contre-nature et bizarre
Aussi belle qu’une question d’enfant

Six pétales sombres et un trésor
Sans valeur – le peuple endogame des fleurs
Habite un monde entier / vide, les parkings, les gares
Le creux desséché de l'océan, sous un ciel

Empli d'étoiles

Et de planètes
Alourdies dans le temps



Kernsturmkraut,
octobre 2011

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