8 sept. 2017

[Poéjet] Véloce 0 (prologue)


Berlin West Stadt, 1986. She born. Loving mother, loving child. Soon for everyone to realize: she fast, she precocious! Deutsche first years. After the fall, they moved to South Carolina, then North California.

Then teenage years: shell-shocked, solitude cold as hell; school sucks, except biology. Body: already non-standard, and evolving. Attitude: wary ferret. She goes rogue. Oscillates. She a flash, yet a fish in a barrel. She devilishly intelligent and charismatic. Yet friends, not much. A few important ones, all ages from. Those not terrified by her demanding mind, her speedish demeanor. The unfettered. Friends at last: a chosen arsenal.

I know. To be fair, her mother was not anybody either.


Twenties. Unwanted pregnancy. Unspoken questions, existing through the failures and eruptions of the body. No words exist for these sensations. Things forcibly and silently kept in the vagueness of what people would prefer to ignore and forget. Even more difficult after the end, after the abortion. That's not a rule, for sure: "it's just my life", she'd say with a smirk.


And yet, adulthood got a little better. Mother was a blast, she set the way; a woman like there’s no other – or is there? I don’t really care.

Anyway. This is not about her story. Her story belongs to herself, and the number of contracts that she has signed to sell this narrative is exactly: none (yet). This is about her frequency, her shape, her turbulence. This is an extract of what happens to people in her vicinity – written to her, or about. This is what her freedom sounds like, a song of her Vee-low-city.

Oh, and yeah, I forgot: it’s NSFW and it’s in French, because she fucking digs (putting) the tongue

Véloce 0
Jun / Sept 2017

PS: Fuck you. I survived and I thrived and I'm hurt

[Poéjet] Véloce 1 (hymne votif)


Pétasse féroce, molosse vorace
Au lit elle mord
Prédator lasse, ta banale carcasse
Délaisse pour forer
Les fentes d’autres fées
Pétasse féroce, molosse vorace
Au lit elle mord
T'en veux encore ?
Raptor de luxe, première de classe
Au fond elle dort
Pendant que ses doigts ronces
Dont les visibles veines
Et le duvet
Zébré te coincent et te dé- je disais
Pendant que ses doigts minces
Mettent fin
A l’exercice de diagonalisation
Des matrices oh
Son encéphale éponge, compulsif
Tout ce qui
Mouille- bouge
Encéphale, collige et colombine
Insaisissablement tisse
Des songes badass et omnivores
Qui te dé-
Mangent à vif
‘Tainnn !
Minotaure acrobate, elle te
Dégotera la sortie
Carnage aux terrasses de Cnossos
Gorgone subite, gladiatrice
Thrace, te décoche
Un sourire carnassier, elle
Te ken pire qu’un
Pitfight Spartiate
Parkour de chasse, peintures de guerre
Son treillis fonce
Entre les pins et le granit
Harasse
Les frontières de ta face- ton fort
Tirailleur fugitif
D’un trait déter vénèr- léger
Superfluide, elle
Enjambe enfonce- les lignes ennemies
Tkt, elles aiment ça-
Sans qu’elles s’en rendent compte elle
Déploie
8 Térabits de RAM et toi tu rames-
Infiltre, no litige
Diversion transversale, direction l’arsenal
Grande prêtresse en body et
Résille (oui je sais)
Ni sous coke ni amphés
Dégouline de la pyramide
Et l’huile son corps
Inversement dévale
Passiflore dans ta gueule
Ou lightspeed mandala
Dans le creux- le silo, elle
Si près, y sent
L’odeur de la cypr-
La nitro nan, jamais trop- glycérine
Secoue
Ça va roussir
Première détonation de plaisir-
Panne du circuit de refroidissement
Le réacteur s’emballe
Plus assez de lube- liquide froid
Alors elle taille
La tige- la zone
Elle casse
Ton sli- joli décor
Instantanément
Etc. etc.
Véloce 1
Jun / Sept 2017

[Poéjet] Véloce 2 (de l'amante à l'amie)


Taille – Sécatrice ! – taille
Lâche-toi, Vicelame, hache
Lisse et entame
Entrebâille
Le treillis lâche, casse qui lâche, et y lâche
Tes meutes lierres-de-feu

Lentes, végétales, carnassières, les
Meutes de leurs maîtres, ces fous ces faux dieux
Toutes ralliées à ta cause, grappes
De lamies et nâgas, filles et sœurs, minuscules
Toutes gagnées
À ta coupe, à tes nattes, à
Tes menottes indétectables et ton minois d’orage

Lape – Tératrope ! – lape
Agrippe, retrousse, perfore, dépèce
Démet, détraque, extrait, suçote
La moelle qui bave sur tes sapes
Disregard et déchiquète
Les promesses faites

Cet émincé de trahison – ramasses-en
Les lamelles, ratisse et carbicolle, beau bec fendu
Collige-toi, industrielle
Un rutilant squelette en fibre de carbone
Tu composites, concoctes ces alliances
Ô combien contre-naturelles
Ventrue meneuse aux doigts de fée

Beau ratage – operculée, réticulatte
Oui, toi tu –
D’instant et de chantier
Véloce terrienne au dos musclé –
Kiffes ta race
Et moissonne – anti-limace, lionne
Épilepticale –
Ton dû – à la
Verticale

Et cætera.
 Véloce 2
Jun / Sept 2017
PS: Love. Differently.

[Poéjet] Véloce 3 (dérivage)


Affalée sur la chaireee
Stèle de bois couchée, polie, laquée
Sur laquelle, par deux fois – oh que non –
Elle n’appartient pas (pas)
Son image, on dirait
Clignote/e/e/e/e/
Si vite//////
Peut-être est-elle partie déjà, et ça
C'est simplement
La rémanence de son cul

Que fait-elle ? mon dieu :o ! :o !
Léchouille ces ongles vernis ??- non pas
Les siens – des
Plaques molles, rosâtres et laiteuses
Carapuce de gambas ??-
De petits prépuces à l'agneau ??-
Des caroncules au potiron ??-
Avec ses pattes dentées manipule
Ou sont-ce des mandibules ??-
Auquel cas elle mâchouille
Ces denrées ambiguës
Avec tous ces mutagènes\ènx\èys
Tous ces changements de règne
Toute cette pagaille de cliquetis|kti|kti
On ne sait plus
Où elle se trouve, quand elle a su

¯\_(ツ)_/¯
Véloce 3
Jun / Sept 2017

PS: Identity may feel good, but it won't save you

[Poéjet] Véloce 4 (mot de la fin)


(Tous tes orgasmes comprimés
sur ses Polaroïd – Mais attends
comment ça ? Je croyais que-
– Ouais, elle est hyper rapide)
Disons qu’elle n’est
Pas lente, sans que la fin jamais
Ne soit précoce
Disons qu’elle est véloce, mais
Toujours prend
Son pied- son temps.

Véloce 4 (mot de la fin)
Jun / Sept 2017