8 oct. 2008

[Poé] Trempe, ô mon destin, tes ailes dans la Seine


Ne crois pas à ton immortalité
Elle est un vœu de ta défaite
Ni aucune gloire ni renommée
A ton crédit seront portées

De toute écriture, tu souhaites
Passer à une postérité
Ingrate inculte sourde et muette
Oui tu l’as toujours désiré

Mais l’aube viens demain où tu
Choisis d’être un anachorète
Qui voue le monde aux gypaètes
A de vrais déserts vides et nus

Outretombe en toi l’orgueil
Plie-le qu’il ploie sous ton mépris
Jeté au feu et sans abri
Témoin d’un anonyme deuil

Oui l’aube enfin t’atteint et elle
T’accueille et marche à tes côtés
Tu prends sa main achevant tes
Espoirs de gloire perpétuelle

[...]

Cries Noël de joie tu le sais
Un jour tu décriras à l’imparfait
Ce que tout à l’heure encore
Tu espérais au futur antérieur
2008, hypokhâgne