9 oct. 2011

[Loud!] Le Mépris

J'ai rencontré le Mépris dans une vieux magasin de livres d'occaz, un de ces cimetières pour chefs d’œuvre mort-nés, cette foire aux vanités terriblement vorace et humiliante pour qui a un jour souhaité écrire quelque chose de bon. La vieille tentation, "n'ajoute pas une seule ligne à toute cette merd'immondices - tout a été dit", et sa sœur jumelle, celle qui me crie de chercher l'original, le jamais lu, tout ça, étaient au rendez-vous.

Trois livres en main à lire transversalement, en déambulant dans les rayons, puis dégoûté au bout d'un moment, je les repose. Dégoûté de tout désir de briller par l'écriture (non envie ou passe-temps) - surtout dégoûté par la futilité de toutes ces pages. Une image attire soudain mon attention, alors que je m'en vais.

 
Hum... Le Mépris. Moravia. "Durant les deux premières années de mon mariage, mes rapports avec ma femme furent, je puis aujourd'hui l'affirmer, parfaits (...). L'objet de ce récit est de raconter comment, alors que je continuais à l'aimer et à ne pas la juger, Emilia au contraire découvrit ou crut découvrir certains de mes défauts, me jugea, et en conséquence, cessa de m'aimer". 5€.

Mes voyages en métro, les quelques jours suivants, ont vu Ulysse, la mer, les prévisions fatales et simples d'une relation imaginaire – réelle – se dérouler jusqu'à la fin. Et le métro va vite.



2 commentaires:

Cloccinelle a dit…

http://www.youtube.com/watch?v=S5BcdmkiuaY

GS a dit…

=) Je ne l'ai pas vu encore !