27 août 2014

[Poé] Glencoe 2 / Return to Glencoe


Après des jours de pluie, les Glen exhibent leurs veines d’argent
A l’air, à flanc, à intervalles réguliers
Sept cent ruisseaux et autant de cascades

Éclats de roche se noient dans un torrent de roches

Pendant une accalmie sauvage, j'aperçois un animal ; il
Briserait le cou d'un enfant, sans broncher
Torse d’homme et tête de bouc, deux pattes aux sabots fendus 
Debout et sang qui bout et bras tendu encoche un arc
Et sur son bras tondu, tatoué, tordu
Ce ne sont pas des cicatrices mais des encoches

Le poète se prend une flèche dans l’œil gauche (le crâne explose)
Dans le cou
Une dernière dans le foie

Oh oui !... je meurs vivant : super intense



Days and days, only rain
Glens show the silver blood
Seven hundred slivers of old, as many streams

A lost valley shines in absence
Of light external (life eternal?)
Land is all rock steep and boggy

Millenial pines, my shoes are gone
I hear a sucking sound, a drain that never dries
Then a beast, roaming in the fog

And a poem going no-fucking-where
Flip, you just had to be there, with Tim and I
Glencoe 2 / Return to Glencoe

In honor of the second trek around Glencoe with Tim Jones, 27th of August 2013. Most epic



La vision du Highlander mi-bouc mi-picton est "véridique", elle m'est venue sur place, d'un coup, en débouchant sur un plateau protégé du vent, vers la fin de l'ascension : ici je réalise enfin ma vocation de mystique, "mystique du monde", celui qui se nourrit d'intensités uniques et réelles, qui appartiennent au monde (à la fois irréductibles, en tant que chocs, et "dicibles" ou traduisibles comme tout ce qui existe - cf. a/théologie négative & Wittgenstein en Écosse...), et la bête qui me bute est profondément belle et généreuse : elle m'offre une expérience unique

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