15 avr. 2012

[Poé] Les chiens que j'abrite


Mes yeux une paire de CHIENS DE CHASSE
Bien dressés à débusquer le MONDE-PROIE

Surtout, mes beaux, soutenez – regard DE FACE
Le visage n'est pas fixe, il se file, se TRAVERSE

La réalité n'a cessé de me soutirer DES VERS
Mes chiens à peine en laisse – la corde est là TENDUE

De l'immense trou qui nous sépare – PELLETÉES
Comblant les minutes seules, non l'abîme (dépèce ! dépèce !)

DE LA RÉALITÉ : « C'est pas comme j'avais imaginé ! »

Mais la corde jamais ne – mordu – se PRÉLASSE
Contrairement au parfum – têtue, elle – sur mes PAUMES

Reniflez les menottes, mâtins, précédez-moi, SI MÊME –
Dans un moment de grâce –

LES CHIENS SE LÂCHENT

les chiens que j'abrite

2012

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