27 oct. 2010

[Loud!] Le Sursaut

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Une histoire simple, aussi compliquée et aussi invraisemblable que celles que l’on vit jour après jour, dans les lacets des rues, dans les chambres à coucher ou les rames de tramway.

C’est l’histoire d’un narrateur qui n’a pas envie de faire des longues phrases, qui se lâche et qui n’aime pas les inconnues sans-gêne dans les rue de Bruxelles – parce qu’il est en retard au travail (une galerie d’art). Ce n’est pas l’histoire de ce type et de cette fille qui tombent amoureux et s’aiment à la morsure, mais c’est l’histoire de la corde raide – celle qui les lient. Cette corde est pleine, tendue, puis rongée jusqu’à l’os – jamais vue, toujours là. Cette corde à lier surgit dans la tempête, elle se déroule trop vite sur la peau, retient, suture et sauve.

C’est une histoire lue en deux heures de temps qui me demande, avant même que mon visage ait pu changer d’air : combien de fois faut-il mourir avant d'exister de manière satisfaisante ?


Le sursaut, Eddy Devolder
récit avec ses dessins, esperluète éditions, mai 2007



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