Corrige ce corps : gratte la surface
Rase les herbes folles, peinturlure la façade
Éponge le fluide pubien et couvre les odeurs
Avec l’essence ou bien la pâte à crasse
Forge les pectoraux - en ordre de parade
Le torse est un vêtement gonflé à l’hélium
Le sein gonflé restera ferme à l’opéra
La silicone coule à flots, et bientôt le valium
Tu cherches à vaincre les mannequins
Sur leur propre terrain ? Riche destin
Mais soit : efface et plie ! Épile et rince !
Contraint ! Contracte ! Ajoute ! Retient !
Lèche des yeux, pourchasse le prince
Soma divin qui ne sera jamais tien
Divin ? Jamais le tien ! Alors, t'as peur ?
Le sien ? Jamais tien ! Alors, t'avales ?
(Avec des lames aux mains, la cosmétique tue l'érotisme
Et la plastique devient vite l'obsession qui s'astique
Quelques effets à la limite, détails concédés à la norme d'hygiène
Des petits riens, maîtrisée harpie de l'aveugle esthétique
L'assurance et le charme, pourtant loins de toute manip
Échapperont-ils au carnage ?)
Corrige ce sale corps propre2012
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Ma barbe a encore repoussé - gratte - et encore, je n'ai qu'elle à raser |
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