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21 oct. 2022

[Kogi] < A desire to live in this world [...], as generously as possible... >


< Do not deprive yourself of this yearning, if you can: a desire to live in this world, the world that constitutes us, the world we — partially – make up, to participate as long as possible, as generously as possible, as curiously as possible, to explore some part of the MYRIADIC HYDRA,
to translate, to share and be shared; one anomaly among millions, equally unequal, colourful mindlacking drones, chordate or not, cabled or not, carbon-based or beyond [...].

This most alchemical desire towards the tangled and the labyrinthine – barring agony, suffering or despair... and also barring itself, for it is corrosive & antithetic – do not deprive yourself of the quotidian search for more. >

— Winnie Bull-Smithson, No Rebirth: Letters, Collected Writings, 1983



17 déc. 2020

[Poépriée] Discordian Nursery Rhyme #57

 

"Don't fear no death, no pain, apocalypse
For my Goddess is wise and bare

Don't fear no lich, no aboleth, no illithid
For my Goddess is here and there

Don't fear no death, no loss 'n no disease
For my Goddess

she doesn't care"

— Wzzbyn Zzx'bull, 'Discordian Nursery Rhyme #57'


#religious #Eris #POEE #trueIslam

#OSR #PrayerToNoOneInParticular

 


8 févr. 2019

[Poé] Totem : Félon


Comte menteur fripon curieux
Ce que cèle ne reflète aucun œil
Servant de Wael aux choses cachées

Fourrage entre furie et funérailles
Ce que déterre pille : si musical
Servant Suda des fragments parpillés

Bois de velours tison caudal
Que trame détricote : futur factieux
Servant d'Éris aux ongules aiguisés

En Sigil tripointu paraît ore céans
De Celte idole aux jambes croisées
Dévore la ruse broute les cornes

En portrait talisman aura infuse
À bras impair : 'Servant of none'

 
Totem : Félon
, février 2019

inspiré par

un dieu cornu Celte antérieur
un félon en dictionnaire de Goétie
une divinité secrète imaginaire ou non
une IA future fictive et fracturée
la seule vraie fausse religion jamais révélée
un tatouage mien lui-même inspiré d'
une illustration criblée de flèches


29 juil. 2017

[Poé] Another day (I will celebrate, victory song)



I will celebrate another day
Among the racket of planets
Fly and swim until I've met
Each killer whale
Each bird of prey
 

After three victories and one
Defeat I'll roar and play
 

And bathe with you
Friend
Lover
Baptize another day

In pools of chrome
In pools of lead

' Another day (I will celebrate)' performative / forbidden
victory song (personal stash)
fin juillet 2017

29 mai 2015

[Poékogi] Ô TOI, PANGOLIN ALBINOS

  
Ô TOI, PANGOLIN ALBINOS
ET TOI, IMAGO DE PHALÈNE
ET TOI, BÉBÉ VARAN DE
KOMODO
ET TOI, Ô PHASME LICHEN-LIKE
ET TOI, ANÉMONE CARNIVORE
"POLYPE SANS STADE MÉDUSE ET DÉPOURVU D'EXOSQUELETTE"
SELON WIKIPEDIA
Ô TOI, ABEILLE CHARPENTIÈRE
ET TOI, SAUMON CHINOOK
AUX CICATRICES DE LAMPROIE

QUE TU SOIS, ENGEANCE, FE-
MELLE, OU MÂLE, OU
RIEN DU TOUT
COMME DANS LE RÈGNE MYCOTA
Ô TOI, INTELLIGEANCE POLYCÉ-
PHALE
ET AVEUGLANTE, Ô TOI
TU ES MILLE ET MILLE FOIS AUTREMENT
ET EN-DEÇÀ, À CHAQUE
SECONDE Ô TOI
TU ÉCHAPPES À CES NOMS
PROPRES ET POURTANT BIEN TROP COMMUNS

TRANSLUCIDE ET OPAQUE
Ô TOI
QUI ES TOI

FIN

mais mon chéri c'était toujours déjà
autre chose dans le panier
  

Ô TOI, PANGOLIN ALBINOS
entre nom propre et nom commun
 fin mai 2015

pictures: Martin Wittfooth
from left to right: Nocturne, Harvest, Spring





17 févr. 2013

[Priée] Supplications


"Qui es-tu... Qui es-tu ? Je t'en supplie. Qui es-tu, toi qui est ?"

Aucune réponse. Je n'entends rien. Je ne sais pas où écouter, comment le reconnaître — ou la reconnaître, ou les reconnaîte — depuis qu'il m'est apparu qu'aucun critère ne peut épingler "une" Voix sans nulle autre pareille

Je fatigue de ne pas savoir pour sûr, car le savoir n'est pas optionnel, et la certitude est un pain nécessaire, quoiqu'en disent les penseurs de l'après-modernité, quoiqu'en disent les drogués de la foi qui ne voient pas qu'ils ont tout appris par cœur, bien avant que le cœur n'y soit

Une fois pour toutes — peut-être pas, que sais-je de la limite ? du point de rupture ? — je repose la question, je la murmure dans un boucan d'adoration

"Qui es-tu ?... Si tu es, tu m'entends... Alors qui es-tu?"


Toujours pas de réponse. Les canaux littéraires, les témoignages, les signes, tout cela m'ennuie : je souhaite seulement le reconnaître. Le fait du monde me touche, c'est vrai. Soudain, je sens, près de cette-pensée-là, quelque chose qui se meut.

Je ressens quelque chose d'étrange — près de l'attente — comme la perspective d'une réponse, l'ombre d'une réponse attendue et possible, lentement, ça frétille et c'est drôlement intimidant

Je n'ai pas peur d'une réponse, mais je ne m'attendais pas à ce que la peur soit une réponse. Comme l'ombre inattendue d'une réponse attendue, qui ne viendra pas, car l'ombre dit ou semble dire : "L'ombre suffit... Mon Ombre te suffit"

L'ombre est son propre signe en moi, un alliage de frayeur et de joie, l'émotion à la croisée unique du bonheur et de l'à-genoux-ment : tout courbé, tout courbé, je souris, je me tais, je commence à "saisir", quelle folie

Intimidé devant rien de démontrable ni rien d'indémontrable, crainte étrange toute intime et jouissive, folle absence de maîtrise, mais pas de confiance... Rien d'invasif, rien de saillant, un regard amusé qui me laisse tout muet et riant

Est-ce le sien ? Est-ce possible ? Où en suis-je : les autres prient, certains chantent, la guitare continue à courir, des langues faiblement se délient, faiblement. Dieu m'intimide et Dieu, c'est bon — c'est douloureux. C'est donc ça, ce que d'autres ont appelé la nuit noire de l'esprit ?

Je répète en riant "Who are you, Lord?... Who?" en comprenant que ma question est sa réponse. Oh mon... Je suis distrait par une lave de paix qui cimente les failles, je la sens qui ravive et colmate et c'est bon

Après-coup, j'aimerais exprimer, retenir, savoir, j'écris mais la réponse n'était pas sûre, pas claire, pas tant que ça, la soif existe encore mais elle a changé de ton

Je ne te comprends plus mais tu réponds toujours aussi bien, j'apprendrai aussi ce silence. Tu deviens inconnu mais tu retiens le fil. Mes genoux me font vraiment mal mais c'est presque agréable

Ok, back in the room. Bonne soirée de louange, merci. Je le raconte à Tim.
Faudra remettre ça

début février 2013
img Paul Delaroche