La poésie commence avec l'évocation rythmée – je marchais
Dans un val de hauteurs, des syllabes décrochaient des parois comme des roches
Le ciel de nulle part délivrait des pluies sans pareille – nébuleuse mâtinée
Et d'en bas, un pulsar imaginaire projetait la vie au nuage sidéral
Les yeux grand ouverts, je n'ai pu qu'entrevoir – j'ai lu "des ailes sauront
Pousser des ailes comme aux sauriens, et sur les ailes, des yeux"
Saisissement et fiction – les deux axes de mon regard – tous mes yeux
Ils n'ont pu qu'entrevoir "il y a tout ceci, tout ceci pourrait être"
Le secret tout étalé devant mes yeux, tout son pan continu, "le souci
N'est pas l'indicible, ni le manque de mots, ni la fin du désirMais le trop, sous la plante et pressant les muqueusesAlors, ce que j'ai entrevu ...!
Le secret tout étalé sur la face du monde
Nos yeux minuscules et grossiers, nos mains égratignées
Notre temps escompté
Et le secret qui se délivre trop, jour après nuit, juste là,
et loin au-delà encore, il se prolonge
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