Après des jours de pluie, les Glen exhibent leurs veines d’argent
A l’air, à flanc, à intervalles réguliers
Sept cent ruisseaux et autant de cascades
Éclats de roche se noient dans un torrent de roches
Pendant une accalmie sauvage, j'aperçois un animal ; il
Briserait le cou d'un enfant, sans broncher
Torse d’homme et tête de bouc, deux pattes aux sabots fendus
Debout et sang qui bout et bras tendu encoche un arc
Et sur son bras tondu, tatoué, tordu
Ce ne sont pas des cicatrices mais des encoches
Le poète se prend une flèche dans l’œil gauche (le crâne explose)
Dans le cou
Une dernière dans le foie
Oh oui !... je meurs vivant : super intense
Days and days, only rain
Glens show the silver blood
Seven hundred slivers of old, as many streams
A lost valley shines in absence
Of light external (life eternal?)
Land is all rock steep and boggy
Millenial pines, my shoes are gone
I hear a sucking sound, a drain that never dries
Then a beast, roaming in the fog
And a poem going no-fucking-where
Flip, you just had to be there, with Tim and I
Glencoe 2 / Return to Glencoe
In honor of the second trek around Glencoe with Tim Jones, 27th of August 2013. Most epic
La vision du Highlander mi-bouc mi-picton est "véridique", elle m'est venue sur place, d'un coup, en débouchant sur un plateau protégé du vent, vers la fin de l'ascension : ici je réalise enfin ma vocation de mystique, "mystique du monde", celui qui se nourrit d'intensités uniques et réelles, qui appartiennent au monde (à la fois irréductibles, en tant que chocs, et "dicibles" ou traduisibles comme tout ce qui existe - cf. a/théologie négative & Wittgenstein en Écosse...), et la bête qui me bute est profondément belle et généreuse : elle m'offre une expérience unique
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