[Poé] Les chiens que j'abrite
Mes yeux une paire de CHIENS DE CHASSE
Bien dressés à débusquer le MONDE-PROIE
Surtout, mes beaux, soutenez – regard DE FACE
Le visage n'est pas fixe, il se file, se TRAVERSE
La réalité n'a cessé de me soutirer DES VERS
Mes chiens à peine en laisse – la corde est là TENDUE
De l'immense trou qui nous sépare – PELLETÉES
Comblant les minutes seules, non l'abîme (dépèce ! dépèce !)
DE LA RÉALITÉ : « C'est pas comme j'avais imaginé ! »
Mais la corde jamais ne – mordu – se PRÉLASSE
Contrairement au parfum – têtue, elle – sur mes PAUMES
Reniflez les menottes, mâtins, précédez-moi, SI MÊME –
Dans un moment de grâce –
LES CHIENS SE LÂCHENT
les chiens que j'abrite
2012
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