Le souvenir a la peau abrasive
Pourtant solitaire, squale dont l’œil ne cligne pas
Se déplace en meute allusive
Comme cet œil glauque, le souvenir boit
Se délecte
Se délecte
Au ruisseau des abysses
Le temps perdu a la peau lisse
Comme les serpents du bois carré
La peau lisse comme une huile
Comme les boas ocellés d’or, le temps glisse
T’enserre
T’enserre
Pour ma part je m’exile (dans un sursis)
La parole bout, la parole se déverse à l’intérieur
En tourbillons et en tempêtes, sur elle-même
Dans la chambre des heures
Son rythme chaotique sur la croûte qui se fêle
Craquelle
Craquelle
Des mots inconnus s'entre-tuent ! Dedans !
Ouvrez-moi ça et enrôlez les survivants !
Le cou du temps (les mains autour), 2012
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Le cours du temps, tel un Boa arc-en-ciel, ou un Python fouisseur |
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