< L'aède se lève pour interpréter un personnage méconnu : l'Humaniste-chrétien-qui-s'ignore. Voici les paroles de l'hymne, accompagnées au bouzouki primitif :"L’homme qui marche et son clanDont la peau constellée de métalN’a rien de naturel
La nature l’imite par erreurLes lames de l'herbe et ses feuilles d'orSes sacrifices et ses efforts
S’élève alors le chant tribalQui n’a rien d’une douleurAussi spontané qu’une peinture
Ses cheveux pressés livrent une huileLe même laser aiguise les armesCuit le gibier le parjure avale les morts
L’homme qui broute et son villagePoussent les cornes dans les mainsFarines et coquillages et parfums
Gravée au glaive la rebelleLes arbres fuient de la landeLeurs cicatrices sont fertiles
Rires travail et rages de guerreL’air sature les os le vacarmeLes cordes vibrent dans l’esprit
Un vase brisé sur le rétifSur son corps le clan ratureSur les rotules pose l’écriture
La femme qui chasse et tresseSes reliures sont solides commeSes entrailles élastiques
L’homme imagine partoutDès toujours plein de légende, relieCela n’a rien de naturel"
La dernière note vibre dans la grotte. L'aède reprend lentement place dans le cercle des dissemblables avec un sourire amusé : son instrument est vermoulu, couvert de moisissures. >
Reste à graver, poème de 2010
notice narrative de 2022
notice narrative de 2022
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