D’autres créatures échoient à leurs bulles imaginaires
Dans le port de Singapour, les faubourgs de Bangkok
Qui gonflent, embrassent les dynasties séculaires
Jusqu’aux nuages violets se colorisent, les sphères
Dans lesquelles gravitent les serviteurs de Marduk
Chacun déphase un corps dont on a peine à croire
Qu’il soit mien – tien – voyage en trirème volant
Et s’arrache au bastion des tourelles des canons
Du gouverneur de la ville où j’appris à faire voile
À manier le gouvernail et à manger des poires
Car même les statues, elles changeront d’époque
Alors la lueur des néons les effleure doucement
Une vapeur qui crépite ici et là, qui fait muter le lierre
Des véhicules blindés se traînent dans les rues du levant
Conscients d’être de sublimes limaces militaires
Nous dirigeons l’empire des toits, certaine sécurité
Sur ces toitures qui flottent sur les crues des rivières
Le glas s’est tu pour dire la mort qui vient, de nos jours
S’annonce la mort sans fracas, dans un flamboiement
Invisible – et le crépitement du compteur Geiger
Je me tourne vers toi et vois que tu trembles fort
Tu souris et tu te frottes les bras pour me faire croire
Que tu trembles de froid – l’intonation de ton sourire
M’inquiète – veux-tu encore mon épaule illusoire ?
Ou ma main qui s’ébroue, n’en peux plus de faiblir ?
Je te la prête, si ce n’est que ça – la souffrance perd
Tout ce que tu saisis à deux mains – et toi de sourire
Toutes les paroles dans des containers, des baignoires
La voix de la peau calypso a éventré la bonbonne d'air
Je te la prête, l'appui d'une bulle à ta douleur pointue
Toutes les paroles dans des containers, des baignoires
La voix de la peau calypso a éventré la bonbonne d'air
Je te la prête, l'appui d'une bulle à ta douleur pointue
2011
2 commentaires:
Pourquoi le vers des poires me marque ?
http://soundcloud.com/miasmah/sets/kreng-grimoire
rapports sympathiques comme tank/limaces !
Ah, metal slugs...
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