I will celebrate another day
Among the racket of planets
Fly and swim until I've met
Each killer whale
Each bird of prey
After three victories and one
Defeat I'll roar and play
And bathe with you
Friend
Lover
Baptize another day
In pools of chrome
In pools of lead
– ' Another day (I will celebrate)' performative / forbidden
victory song (personal stash)
fin juillet 2017
Les paquets de bits – réduits en miettes – réduits en
Shrapnel d’étoiles
Leur cryptage intriqué ce rayonnement noir
Déchiquète – inaugurant ainsi
Un éon sans nouvelle
Un éon sans nouvelle
Et sans ravitaillement – les centres urbains se meurent
Gel, sevrage sidéral
Pour les comptoirs, colonies – dilatées, affamées
Et les premières tumeurs
Et les premières tumeurs – sans dieu ni Planète-Mère
Sont l’oubli et la panique
Ils engendrent la guerre – des hurlements muets
Grattant la paroi vide, infinie
Des cieux aveugles et nébuleux
Des cieux aveugles et nébuleux
Retombent lentement – à peine visibles depuis le sol
Des cosses de vieux
Métal – vomies, tous capteurs décousus
Par des orgues mobiles
Par des orgues mobiles – au sommet de leur parabole
A leur tour, les ogives
Chacune vomit sa graine incandescente
Qui hésite – clignote, puis entame
La descente incertaine
La descente incertaine
Gravité lasse – vers ce terrain où âme qui vive
N’est jamais qu’une
Espionne à exécuter – infanterie sans foyer ni famille
Machine intelligente (IA relique)
Machine intelligente – calcule trajectoire et blindage
Des colonnes de civils
Armés, hostiles – vestiges de chars furtifs
Sur des collines sans nom
Victimes d’un bombardement orbital
Victimes d’un bombardement
Ascendant, vertical – les carcasses d’aérodyne
Vrillent – déserts de neige
Déserts de sel – cathédrale invertie d’une ville pilonnée
Par la maladie du sommeil
Par la maladie du sommeil – cette lucidité extrême
Résorbe tout regard
Dans les nuages multicolores – leur magnifique opacité
Les distances infinies, le goût spectral
De ces histoires que l’on ne connaîtra jamais
Un éon sans nouvelle
Et les premières tumeurs – ces cieux aveugles et nébuleux
Peut-être, ne dissimulent
Aucune escouade livrée à elle-même – qui perd tout
Contrôle du terrain

écrit d'après les souvenirs impressifs laissés par
les jeux Ground Control (2000), et Ground Control II (2004)
Down with the current, Jay
Blades down, love high and ice-
Cream up to my elbows
3 juillet 2017
picture: Françoise Huguier