7 janv. 2014

[Poé] Bosquet de l'hiver


< Je m'enfouis dans l'hiver, son manteau-camisole, c'est Janvier l'isolant
Les seules traces dans la neige – finiront par disparaître entièrement

Le chemin du bosquet, de la planque, vite rendu à son cours de silence
À sa longue vie latente qui consiste à verdir, arrondir et froncer les parois

Et au cœur du foyer, dans la salle fermée aux visiteurs : un grand lit nuptial
Entouré de statues, couvert de liseron – sous le drap végétal danse

Oh – si lentement ! – que tu le prends d'abord pour une pierre, nage là
Un corps pour deux, composé d'anciennes louanges, et au son des
Petits flambeaux danse le corps de l'hiver – si lentement – c'est un corps
Sans visage >
— Owbain l'ex-Barde.